Transformation Digitale Inévitable…
A vous de vous adapter - Plutôt vite dit !

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Transformation Digitale Inévitable…
A vous de vous adapter - Plutôt vite dit !


Dans son article « La transformation digitale est inévitable, c’est à vous de vous adapter » Fred Cavazza n’y va pas de main morte !

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Transformation Digitale
L’auteur part d’une série d’exemples - restructurations, licenciements - (Pimkie, Peugeot, Carrefour, Castorama, SoLocal).

Inévitable
 
Extraits :  
  • Voir la réalité en face :
    • « Le web est omniprésent dans le quotidien des consommateurs, il a changé de manière irrémédiable les attentes et comportements d’achat. »
  • Phénomène de transformation digitale
    • « Plus tôt vous aurez mesuré l’impact de ces transformations, plus vite vous pourrez mettre en œuvre les mesures pour profiter de ces changements plutôt que les subir. »
    • « Ces annonces (restructurations, licenciements) … sont la conséquence logique d’un phénomène de transformation digitale qui a commencé il y a de nombreuses années. »
  • Faut-il s’offusquer des situations d’ajustement ?
    • « Le numérique permet de fournir un service supérieur au papier, mais avec des coûts inférieurs. »
    • « Certes, ces activités historiques (Universalis, SoLocal) sont nobles, mais… ne sont plus rentables. »
  • Nouveau cycle de vie produit
    • « Pour pouvoir survivre : démarrer un nouveau cycle de vie produit. »
    • « Les nouveaux supports (médias sociaux, smartphones, assistants personnels), nouvelles habitudes (ROPO, recherches vocales), nouvelles attentes (prix bas, service personnalisé, forte disponibilité, parfaite transparence) et nouvelles concurrences (startups, GAFA) forcent les secteurs d’activité à se remettre en question. »
  • L’ampleur est l’enjeu
    • « Si les entreprises et collaborateurs sont au courant des dernières innovations, de l’écosystème foisonnant des startups, des addictions que nous développons aux supports numériques… ils se croient encore à l’abri. »
    • « Ce qui fait défaut aux organisations souffrant de la transition numérique, ce ne sont pas des collaborateurs plus jeunes, des followers ou des innovations techno, mais l’absence de vision. »
 

A vous de vous adapter
 
Extraits :  
  • Responsabilité et refonte de l’entreprise
    • "Offre ou modèles économiques, pas de celles qui bricolent des hackathons ou rachètent des startups pour faire illusion…
    • SoLocal : web, smartphones ont rendu obsolète une activité consistant à imprimer des bottins de mille pages et à les distribuer dans chaque foyer de France.
    • Evolution en profondeur : de régie publicitaire papier… devenir l’interface numérique de référence pour les professionnels (TPE, PME, artisans, commerçants…). Au même titre que la SNCF devient un acteur de la mobilité et La Poste un acteur de la proximité…
  • Destruction créatrice
    • Théorisée par Schumpeter : l’innovation permet de reconfigurer les marchés (briser les monopoles) et mécaniques économiques (développer de nouveaux modèles).
    • Toute activité créée au XXe siècle est potentiellement obsolète.
  • Transformation sans précédent dans l’histoire
    • Enquête IPSOS et AFPA : 92% des actifs 18-65 ans d’accord. 28% se sentent suffisamment armés professionnellement pour faire face, et moins d’1/3 considèrent leur entreprise comme prête.
    • La formation est l’étincelle de la transformation digitale… Clé de la résilience. Se mettre à niveau pour comprendre et faire face : Innovations, nouvelles pratiques ou nouveaux modèles économiques.
  • Pédagogie, Vision et Feuille de route
    • Impossible de se préparer ou de se motiver si l’on ne comprend pas bien ce à quoi nous devons faire face et/ou la direction qu’il faut prendre pour accompagner tous ces changements.
    • Au préalable : vision et feuille de route conformes aux nouvelles attentes des consommateurs, suffisamment robustes pour résister à de nouvelles formes de concurrence, et flexibles."

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Qui doit s’adapter ?

La question est essentielle dans un monde numérique acentré, incertain, improbable. L’analyse proposée par Fred Cavazza pêche par son caractère mécaniste et plusieurs oublis. Comme en bien des occasions : « il faut se hâter lentement » et veiller à la diversité.

Trop mécaniste !
Ok pour « voir la réalité en face »… Ok pour « l’ampleur de l’enjeu ».
Mais ces vérités ne peuvent déboucher sur un raisonnement mécaniste privilégiant :

 

  • Point de vue de l’entreprise et logique du cycle de produit.
  • Engrenage « infernal » entre une innovation technologique et des mécanismes d’ajustements sans « amortisseurs » et « temps d’adaptation ». Classiquement ce dernier peut être plus long que la durée de vie du nouveau produit / service.
  • Pédagogie, vision éventuelle et feuille de route opérationnelle certes d’utilité mais limitées dans un environnement où bien des coups sont permis ! Au moins elles rassurent.

 
Il est opportun de rappeler Joseph Schumpeter et son propos sur la destruction créatrice en particulier au vu de la confusion fréquente entre innovation, invention et créativité.

Ceci étant, on devrait explorer le parallèle avec l’attracteur de Lorentz : « montre comment les différentes variables du système dynamique évoluent dans le temps en une trajectoire non périodique.… Ce modèle est un système dynamique tridimensionnel qui engendre un comportement chaotique dans certaines conditions (par ex limites possibles sur la capacité de prédiction à long terme de l’évolution climatique et météorologique). » Cf aussi Théorie du chaos et effet papillon.

La course à l’innovation peut aussi tourner en rond (les start-up se copiant avec un léger décalage censé faire la différence).
D’autres valeurs de proximité (signaux faibles) se déploient progressivement et pas que dans le monde numérique de la mobilité. Elles viennent concurrencer le « bon » déroulement des stratégies d’entreprises.

 

Oublis à revisiter
  • La population de l’entreprise dont la structure peut révéler des disparités humaines importantes dans l’acceptabilité du changement… La formation n’est pas toujours la meilleure réponse.… Même avec une vision d’avenir à partager !
  • Dans un monde numérique acentré, instable et d’une certaine violence via par ex l’ubérisation sans prévenir… : avoir une vision d’entreprise tient plus du miracle, du pari, d’une capacité à anticiper, à prendre le sens du vent ; que d’une volonté ou démarche réfléchie ou managée ! Vision c’est être capable de prospective… hors l’horizon économique numérique est surtout de court et moyen terme.
  • Ceci pour une raison simple : la très grande instabilité des repères habituels de l’entreprise… et pas seulement sur les tendances ou valeurs du moment, l’expérience utilisateur du consommateur. N’oublions pas l’instabilité des fonctions institutionnelles, réglementaires [1]… et aussi le rythme des innovations marginales chassant la précédente (présent dans les bulles start-up).
  • Facile de dire « A vous de vous adapter ! » pour une grande entreprise… mais quid pour les milieux PME, artisan, commerçant… ancrés dans le local et la proximité !
  • Au fait, n’oubliez pas de vous adapter au moins à 3 nouvelles contraintes qui sont aussi une façon de bien montrer au client qu’on le respecte !
  • N’oubliez pas non plus de vous adapter à l’émergence de plus en plus vigoureuse des Communs… et il ne s’agit pas pour l’entreprise d’une simple concurrence de plus…

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Par Gabriel - 21/02/2018

Ok pour admettre que les licenciements face à une mutation numérique soit un « incontournable », mais même question que celle posée à un chef d’entrepris apposant sur les murs de son atelier une grosse pancarte : « Réussir du 1er coup » :

    • Que faites-vous pour permettre à vos collaborateurs de réussir du 1er coup ? »
    • Qu’est-ce qui a été mis en œuvre pour permettre aux salariés de ces groupes de s’adapter au numérique » ?

 
Sinon, trop facile de justifier les licenciements comme réponse ultime à l’incapacité de s’adapter au numérique…
Incapacité de qui ? Salariés… Chefs d’entreprise…

Les collaborateurs sont embauchés en fonction de compétences attendues par leur employeur. Si évolution : obligation de l’employeur de former… refus impossible du salarié.

Il faut refuser le dictat « de la soi-disant » technologie… soulevé par certains comme inéluctable…
Ce n’est pas au salarié de se former « professionnellement » tout seul !
C’est au DRH de faire évoluer les grilles des compétences et des classifications, pour éviter des cascades d’augmentations. C’est le niveau général des compétences attendues et offertes qui s’élève de façon harmonieuse avec l’évolution technologique de l’entreprise.

Conjointement à la formation, il faut mener à bien une négociation sur la qualification des métiers.

Arrêtons de parler de la Formation comme d’un truc qui semble normal, que l’on fait comme ça… L’entreprise qui respecte ses engagements d’employeur, doit prodiguer la formation adéquate à ses salariés ET s’assurer de la bonne mise en œuvre des acquis (l’évaluation « à froid » plusieurs mois après). « Toute formation génère un changement de comportement ».

Pour nombre d’entreprises, le Plan de formation s’articule essentiellement, d’année en année, sur quelques formation gratifiantes pour cadres, commerciaux, mais pour les ouvriers et employés les formations « basiques » peu gratifiantes sont de mise, régulièrement (telles que gestes et postures, caristes, etc.).

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le 20 février 2018 par Jacques Chatignoux Opérateur
modifie le 10 septembre 2018